Réforme collège 2016
Le ministère de l’éducation nationale met l’EPS sur la touche !
Par la publication au bulletin officiel le 21 janvier 2016 d’une nouvelle organisation du DNB excluant les savoirs disciplinaires de l’EPS, le ministère officialise une régression historique pour la discipline.
L’évaluation de l’EPS au Brevet remaniée en 2013 avait amené les équipes à mettre en place de nouveaux outils d’évaluation. Avec ce nouveau DNB, le ministère fait encore preuve d’un profond mépris envers le travail mené par la profession depuis 3 ans et porte un mauvais coup aux élèves et à leurs familles. C’est une décision dramatique pour les élèves, notamment pour ceux qui trouvent en EPS une voie originale de réussite scolaire leur permettant d’être reconnus et valorisés ! Lire la suite …
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Réforme du collège : appel à la grève le mardi 26 janvier.
Malgré 3 journées de grève nationales très suivies dans les collèges, une grande manifestation nationale et de multiples actions dans les établissements notamment à l’occasion des journées de formation, la Ministre persiste dans sa volonté de mettre en œuvre la réforme du collège à la rentrée 2016. De ce fait, elle maintient une situation de blocage qui l’oppose à la majorité des personnels.
Les nombreuses remontées des bilans des journées de « formation à la réforme » qui ont été organisées dans les académies montrent clairement que le refus de cette réforme reste profondément ancré chez les personnels, que les réponses à leurs questions concernant la mise en œuvre concrète sont floues, imprécises ou dilatoires.
Dans le même temps le ministère ouvre des discussions sur « le bilan des réformes du lycée », tout en annonçant qu’elles ne pourraient déboucher que sur d’éventuels ajustements techniques à la marge. Ces réformes ont été conçues selon les mêmes principes que la réforme « collège2016 » Sans doute est-ce la raison principale pour laquelle le ministère refuse, de fait, d’en faire un bilan sincère et de discuter de modifications profondes, pourtant nécessaires, dans l’organisation du lycée !
L’intersyndicale réaffirme sa détermination à obtenir l’abrogation de la réforme et l’ouverture de discussions pour le collège sur d’autres bases. Elle appelle les personnels à amplifier la mobilisation :
en continuant à s’opposer localement aux formations à la réforme en décidant collectivement de la forme de cette opposition ;
en poursuivant les modalités d’action : refus de toute anticipation de la mise en œuvre de la réforme sous quelque forme que ce soit, motions, lettres aux parents, adresses aux élu-e-s, distribution de la carte pétition au Président de la république…
en faisant, à partir de la réalité des DGH 2015, la vérité dans les établissements sur les DGH 2016 en préparation qui découlent de la réforme afin de défendre les postes, les conditions de travail des personnels et des élèves et de préparer les interventions sur les évolutions de cette dotation que la réforme impliquerait.
L’intersyndicale (SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, SFSDPEP-FO, CGT, CGT enseignement privé, SNALC, SNCL, SIES, CFE-CGC, SUNDEP-Solidaires et SUD), pour monter d’un cran dans la mobilisation, appelle à la construction d’une grève nationale majoritaire le mardi 26 janvier 2016.
Elle appelle les personnels à se réunir en assemblées générales, en heures d’information syndicale pour organiser la mobilisation permettant de créer le rapport de force nécessaire pour gagner.
Vous trouverez dans cet article des tracts à afficher.
LA REFORME COLLEGE
QU’EST QU’C’EST ?
LES PREMIERS RETOURS DES FORMATIONS-FORMATAGE
Des forceps aux outils de torture moyenâgeux … AÏE.
Bilans Formations du 3 novembre … (lire).
SNEP ACTU LYON – 3 novembre 2015
Contre le plan de formation – formatage de cette Réforme du Collège.
La revendication collective et généralisée juste avant les congés de Toussaint a été marquée par la MANIFESTATION NATIONALE du 10 octobre 2015 à Paris. Parents d’élèves, personnels et enseignants ont, à cette occasion, réaffirmés le REJET de cette réforme.
Ces jours, la Ministre feint de ne pas entendre le refus des personnels de s’engager dans cette Réforme : c’est le lancement ce jour du plan de formation des personnels et enseignants dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du collège.
Dans l’Académie de Lyon, l’intersyndicale Education (voir l’appel à pétition www.snepfsu-lyon.net) propose qu’un plan d’action montrant tout le refus de cette réforme. Le boycott en est l’étape ultime.
Le SNES et le SNEP, syndicats FSU du secondaire sont conscients que devant l’urgence de la situation il peut y avoir multiples modes de résistance.
Au regard des remontées de cette 1ére journée de « ces » formations, le sentiment qui anime les premiers « convoqués « est que peu de choses sont aujourd’hui vraiment arrêtées de façon précises … sauf que cela se fera avec une baisse nette des moyens. Face aux multiples questions des enseignants lors de ces 1éres réunion de « formation », l’administration (qui avait souvent mis les moyens avec 4 à 5 « animateurs » institutionnels) ne fut pas capable de répondre aux interrogations des participants. Il y eu parfois des silences, des postures qui traduisaient soit la méconnaissance du dossier, son état de non achèvement et même parfois un vrai doute sur sa légitimité … Aucun bilan n’a encore une fois été fait et les moyens sont encore à la baisse.
Les syndicats FSU (SNEP et SNES) avaient dés les projets avancés de réforme du Collège au printemps dernier avaient fortement mis en garde les enseignants contre l’autonomie qui allaient être donnée aux chefs d’établissements autour de cette mise en œuvre. Et c’est une des réponses récurrentes données aux enseignants quand les institutionnels n’avaient pas de solutions. Nous savons où cela même : les responsables seront les enseignants qui n’auront pas fait correctement les choses.
Les militants du SNEP Lyon devant l’attitude assez déconcertée des représentants de l’administration sur cette première ½ journée de formation vous invite à poursuivre dans le même sens.
Profitons-profitez de cette parole qui est donnée aux enseignants (peu de moment le permette ainsi) pour montrer toute l’infaisabilité, tout l’incohérence, toute l’ingénierie scabreuse de cette réforme qui ne fera pas mieux réussir les élèves.
Un outil revendicatif (questions légitimes et gênantes pour l’administration) vous est proposé sur le site SNEP Lyon (www.snepfsu-lyon.net). N’hésitez pas !!
Et rappelez vous qu’avec les projets de nouveaux Programmes (outils pour faire vivre cette réforme), une attaque ciblée sur l’EPS s’organise. La disparition de notre discipline au DNB est d’un autre stade franchi que nos enseignements disciplinaires « dilués » dans les EPI.
Notre profession doit se retrouver unis et forte pour défendre l’EPS.
Le secrétariat académique SNEP FSU Lyon.
Réunionite, formations-formatage
ÇA SUFFIT !
Pour faire passer aux forceps le « plan de formation » destiné aux professeurs en collège en vue de l’application de la réforme à la rentrée 2016, le ministère fait flèche de tout bois, y compris en répandant de grossiers mensonges sur le temps de travail des professeurs.
La meilleure réponse est l’action collective.
Ressources et outils.
ORGANISER LA RESISTANCE COLLECTIVE, FAIRE RESPECTER SES DROITS : RESSOURCES, OUTILS, ARGUMENTS … (lire la suite)
Comment agir face à cette mise en place à marche forcée
d’une formation qui n’en est pas une !
Contre le plan de formation « formatage » du rectorat.
Académie de LYON.
Programmes et DNB : l’EPS maltraitée agressée(*) !
* les textes des CSE des jeudis 8 Oct et 15 Oct ont rejeté les propositions du SNEP-FSU et acté d’un côté des programmes vidés de contenus
et de l’autre la disparition de l’évaluation de l’EPS au DNB.
Lire le communiqué du 9 octobre
lire la suite
Programmes et DNB : l’EPS maltraitée !
Alors que le ministère se réjouit du récent travail du CSP, nous, enseignants d’EPS dénonçons le sort réservé à notre discipline. Les projets de programmes sont inacceptables en l’état :
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Ils sont tellement généraux qu’ils en perdent tout intérêt.
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Ils suppriment toute référence aux 8 groupes d’activités pourtant souhaitée massivement par la profession car elle structure les enseignements.
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Ils comportent des erreurs inconcevables pour le sens des apprentissages.
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Ils ne tiennent aucun compte des demandes des enseignants d’EPS exprimés lors de la consultation : plus de précisions dans les compétences attendues de fin de cycle et dans les repères de progressivité.
Alors que la ministre annonce une « année du sport de l’école à l’université », avec comme objectif le développement de l’EPS, c’est un premier raté.
Alors que la création du CSP pouvait permettre une construction démocratique des programmes : c’est encore raté, en refusant de prendre les demandes portées par le SNEP au nom de la profession.
Enfin, et c’est le plus grave, vides de contenus, contribuant essentiellement aux enseignements des autres disciplines, en cohérence avec la réforme collège qui considère les disciplines comme des obstacles, ils ouvrent la voie à la proposition actuelle du ministère : l’EPS et ses savoirs spécifiques ne seraient plus évalués en tant que tels au DNB.
Nous demandons
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une réécriture immédiate des programmes qui tienne compte de la consultation ;
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la reconnaissance de l’EPS par le maintien de son évaluation au DNB.
Edito de Benoît Hubert
Secrétaire général du SNEP
Septembre 2015
Réagir collectivement pour faire vivre et imposer la démocratie !
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(projets, communiqués, analyses...)
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Les programmes – Réécriture
La consultation – Un peu d’espoir ? 
Le choix du CSP ne correspond pas à nos options fondamentales, mais représente un compromis acceptable qui redonne du pouvoir aux équipes.
Il est dans la continuité des programmes de 2008, organisés sur la base des groupes d’APSA, comme outil de programmation. Il permet la poursuite des travaux des groupes ressources académiques qui sont souvent très intéressants et demanderaient à être popularisés, une fois libérés de l’artifice « compétences propres », inutile pour l’enseignant.
Les ressources marquent clairement l’entrée par l’activité de l’élève et ce qu’il doit mobiliser. Les repères de progressivité donnent quelques étapes possibles (trois en général) pour planifier son enseignement. Des thèmes interdisciplinaires sont aussi listés, ce qui est relativement peu approfondi, mais permettra de s’organiser dans un établissement pour des projets interdisciplinaires.
Les « compétences propres », soi-disant « lisibles », n’ont pas été reprises par le CSP, pourtant constitué de non-spécialistes. Un frein de levé !
Au total, un programme « light ». C’est ce que souhaitait le CSP. Mais en même temps il est ouvert et permet de libérer les énergies en ne corsetant pas tout. Un peu d’espoir donc, en attendant la validation de l’opération par la profession…
Bruno Crémonési
Secrétaire National (Collège – Education Prioritaire – International – Centre EPS et Société).
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Edito de Benoît Hubert
Secrétaire général du SNEP
Le 06/05/2015
Des programmes pour qui ? Pour quoi ?
L’histoire du système éducatif est jalonnée de réformes portant essentiellement sur la structuration, le mode d’organisation, des discussions autour de filières,… La massification et l’échec récurrent d’une part non négligeable des élèves et surtout ceux des milieux populaires ont posé la question de la nécessaire démocratisation et de l’accès de tous aux savoirs scolaires. Les enjeux pédagogiques ont dès lors pris une tout autre dimension et les programmes scolaires, jusqu’alors outils professionnels, sont devenus l’objet de débats grand public engageant l’ensemble de la société, l’enjeu étant de définir ce qu’on attend d’un élève pour qu’il puisse devenir le citoyen de demain.
Les débats qui en résultent sont souvent passionnés voire emportés parce qu’empreints de conceptions et d’idéologies autour de la question centrale qui est celle de la mission de l’école, du projet éducatif de la société. Quel citoyen pour quelle société ? Construire du consensus autour de tels débats relève bien souvent de la gageure. Ces nouveaux programmes seront-ils à même de permettre la réussite de tous ? La culture scolaire développée dans ces nouvelles propositions permettrat-elle aux élèves issus des couches populaires d’y adhérer et de trouver sens aux apprentissages ? Les pratiques pédagogiques trouveront-elles un nouvel élan ? Telles sont quelques-unes des questions que nous devons nous poser…
Parce qu’ils partent de ce que doit acquérir et faire l’élève et d’une conception du socle très différente de celle de la loi Fillon, les programmes proposés par le Conseil Supérieur des Programmes qui seront mis dès le mois de mai en consultation, marquent, en EPS, une rupture importante par rapport à l’existant. Ils sont l’objet de parti pris à l’issue d’un travail de longue haleine et, comme tous les programmes, ils ont leurs détracteurs. Pour le SNEP-FSU, ils peuvent constituer une avancée non négligeable mais peuvent encore être améliorés. Il nous a semblé nécessaire d’expliquer l’historique de ces propositions du CSP et de donner notre avis sur leur logique ; nécessaire aussi de développer le point de vue et l’activité du SNEP-FSU sur ce dossier. Ce bulletin spécial vise ces objectifs et, nous l’espérons, vous permettra d’y voir plus clair dans la perspective de la consultation à laquelle le SNEP-FSU vous invite à participer massivement.