Depuis la semaine dernière, le SNEP-FSU LYON reçoit de multiples signalements de la part de collèges et de lycées aussi bien dans la Loire que dans le Rhône et dans l’Ain pour faire remonter des mises au chômage forcée pour des contractuel·les La raison invoquée à chaque fois ? Le rectorat n’a plus d’argent pour payer les contrats des personnels en CDD ! Les collègues (en EPS mais aussi dans de multiples autres disciplines !) sont renvoyé·es à la rentrée de janvier dans l’espoir de l’arrivée de nouveaux budgets, les condamnant à passer les vacances de Noël et les fêtes sans contrat alors même que les besoins existent. Cette situation est dénoncée avec force par le SNEP-FSU LYON car il ne s’agit rien d’autre que de profiter de la précarité d’agent·es dévoué·es au service public d’éducation pour faire des économies sur leur dos. L’absence de toute communication en amont a mis tou·tes ces collègues devant le pied du mur et est vécue, à juste titre, comme une nouvelle preuve de mépris. Cette situation prive également les élèves des professeur·es qui leur dispensent un enseignement OBLIGATOIRE. Il s’agit aussi parfois de professeur·es principaux en pleines réunions parents-professeurs. G. Kasbarian, alors qu’il n’était pas encore démissionnaire, pointait sans fondement l’« absentéisme » des fonctionnaires : voilà que c’est l’Education Nationale et les choix budgétaires de nos gouvernements qui organisent un « absentéisme » contraint et forcé de nos collègues les plus fragiles en privant les élèves de centaines d’heures de cours ! Comment croire les incantations des ministres qui se succèdent concernant le « Choc des Savoirs » avec ses groupes de niveau qui demandent le recrutement de dizaines de collègues pour (mal) fonctionner quand il n’y a pas même l’argent pour finir l’année ?! La baisse du niveau scolaire est d’abord le fait du manque d’investissement dans l’école de nos dirigeant·es. Le SNEP-FSU LYON réclame que soient immédiatement mis à disposition du rectorat de Lyon par le ministère les fonds nécessaires pour qu’il puisse réinstaller ces agent·es sur leurs postes et devant les élèves plutôt que de dépenser nos impôts dans le SNU, les uniformes, les IA, le subventionnement des apprentis… et tous les autres gadgets qui servent à financer l’entrée du secteur privé dans nos établissements publics d’éducation nationale. Le SNEP-FSU LYON réclame aussi des mesures de long terme pour prévenir cette situation en donnant aux agent·es non-titulaires des rémunérations décentes et ininterrompues en offrant de vraies perspectives de titularisation par tous les biais possibles ou de CDIisation avant les six années d’exercice et sans prise en compte des interruptions de plus de quatre mois que l’EN organise elle-même… Face à cette situation ou celle d’un·e collègue, bénéficiez du soutien au SNEP-FSU LYON : contactez-nous, demandez à être reçu·es accompagné·es au rectorat, saisissez des fiches RSSST le cas échéant, et organisez la mobilisation par des rassemblements, dans les CA, auprès des parents, par la médiatisation… Pierre DELOLME et Julien GIRAUD |