EPS au BAC GT : On se moque des enseignants !

Vous avez passé votre confinement à préparer et à travailler sur les protocoles Bac ?Vous avez peut-être-, sans doute, été agacé-es de les voir retoqués à la première mouture ? par nos collègues , enseignants EPS, membres de la CAHN réquisitionnés par les IA IPR EPS ? comme plus de 85% des propositions faites par les équipes EPS dans notre académie … et en France !!!! C’est un camouflet fait à la Profession. Il ne pouvait pas vraiment en être autrement devant les phases de formations institutionnelles en amont : pas de présentation claire des attendus – rien d’autre qu’une relecture des textes officiels…

Vous vous posez des questions quant à leur application en raison de la crise sanitaire ? Vous deviez déjà gérer, comme chaque année, la non disponibilité des installations sportives, pourtant nécessaires pour aller au bout des choix dans la programmation des APSA par les équipes pédagogiques. S’y ajoutent les injonctions des IPR quant aux conditions de pratique : elles sont plus limitatives que les recommandations du Haut-Commissariat à la Santé. Il est logique que cette tâche de certification puisse paraître impossible ! Et que dire de cette nouvelle évaluation imposant les rôles sociaux difficilement compatibles avec les distances entre élèves, le port du masque et le brassage des élèves.

Vous êtes scandalisé-es par l’empressement inadapté pour la mise en place de ce « dossier » ? Cela fait qu’après quasiment 6 semaines de fonctionnement avec nos élèves et à quelques séances ( 3 ou peut être 4) du CCF, les référentiels « retoqués » par la Commission Académique mise en place par les IA IPR EPS n’ont pas été retournés aux les équipes EPS des lycées de notre académie. La question se pose donc : quelle évaluation proposer ? Celle qui est connue car pratiquée depuis des années, soi-disant obsolète ou la « nouvelle » … pas encore validée ? Quels outils prendre ? Les référentiels nationaux maitrisés ou les locaux non expérimentés ?

Les IA IPR EPS écrivaient dès le 31 aout dernier : « L’évaluation certificative au baccalauréat prévoit la possibilité exceptionnelle de proposer deux activités « en cas d’impossibilité de proposer l’une des trois activités ». Nous pouvons comprendre cette possibilité offerte comme une adaptation aux conditions sanitaires actuelles ainsi qu’à la perte de forme physique de nos élèves. On peut aussi y voir que les IPR savaient qu’ils ne tiendraient pas les délais pour que tout soit en place dès les toutes premières semaines de l’année. Comment accepter de noter des élèves sur un protocole non validé ? Comment accepter que deux groupes évalués sur la même APSA mais pas le même trimestre aient deux référentiels différents pour le même examen ? Ce n’est plus de l’adaptation au local, c’est une injustice inadmissible. Les recours vont pleuvoir !

Vous saurez trouver les réponses adaptées, c’est à dire les plus justes pour vos élèves. Cela passera par des propositions en marge des textes ? Qu’à cela ne tienne. Le SNEP ne pourra que vous apporter tout son soutien. Le contexte ne peut permettre de faire comme il est demandé de faire.

Encore le jour de la rentrée, le SNEP a interpellé le Ministère pour sursoir à ce projet de certification. C’est un moratoire qui doit être mis en place. Si vous pensez qu’il faut prendre le temps, signez la pétition.

Enfin, ce dossier va rester d’actualité toute cette année. Le SNEP Lyon reviendra vers vous très vite pour que nous nous retrouvions et vous donner la parole. Nous restons persuadés que collectivement il y a d’autres propositions à faire. Rappelons que l’orientation individualisée de cette réforme du lycée ne peut nous satisfaire.

@ bientôt
E Stodezyk
Pour le Bureau académique SNEP FSU Lyon
 SNEP LYON